Ocho Apellidos Catalanes

by - janvier 15, 2018


Las alarmas de Koldo se encienden cuando se entera de que su hija Amaia, tras romper con Rafa, se ha enamorado de un catalán. Decide entonces poner rumbo a Sevilla para convencer a Rafa de que lo acompañe a Cataluña para rescatar a Amaia de los brazos del joven y de su ambiente. Secuela de "Ocho apellidos vascos".

Ocho Apellidos Catalanes – 20 Novembre 2015 (Espagne) – Réalisé par Emilio Martinez Lazaro

Ocho Apellidos Vascos fut un gros coup de cœur, une comédie jubilatoire qui se jouait à merveille des clichés pour les dénoncer. Et c'est fort logiquement que j'attendais la suite avec impatience, une suite que j'ai vue plus de deux ans après sa sortie espagnole, sur … « NETFLIX » !!!

Découvrir ainsi les nouvelles aventures de Rafa, Koldo et Amaia a une saveur particulière avec les troubles qui ont agités la Catalogne. Ces derniers mois on a assister au vote pour l'indépendance de leur région, à la répression violente du gouvernement espagnol, à la mise sous tutelle de la région et à l'exil du leader indépendantiste Carlos Puigdemont en Belgique. Ce qui aide un peu à comprendre ce sentiment d'appartenance et les oppositions que met en scène le réalisateur …

Koldo revient chez lui après une énième mission de pèche au large et apprend que sa fille Amaia à larguer Rafa et que leurs noces sont donc rompus. Mais le plus fou pour Koldo, c'est que sa fille va se remarier avec un artiste en vogue de Barcelone, un catalan ! Pris dans un élan incontrôlable de considération pour son ex beau-fils, il part le voir à Séville. Rafa qui est toujours un coureur de jupon voit l'arrivée de Koldo comme un mauvais présage, mais il vient seulement lui dire qu' Amaia va se remarier. Rafa se sent alors pousser l’âme d'un conquistador, fier et valeureux qui défierait les catalans pour reprendre le cœur de « son » Amaia, pendant que Koldo lui veut juste récupérer un collier avec la traditionnelle « Lauburu » pour l'offrir à son nouveau gendre.

Au final c'est plaisant de retrouver les acteurs de « Ocho Apellidos Vascos » pour un nouveau film, car ma sympathie pour eux est instantanée! Hélas et cela même si j'ai énormément ri, cette suite n'a plus la fraîcheur jubilatoire de son aîné. Emilio Martinez Lazaro ne s'en laisse pas compter pour autant et livre certes, une suite moins réussie mais néanmoins riche en rires et en sourires.

Avec le recul, le travail des scénaristes Borja Cobeaga et Diego San José est décevant, non pas dans les gags ou les situations qu'ils décrivent et qui servent la comédie, mais bien dans l'incapacité à se positionner sur la Catalogne et les Catalans, ou sur la peur de l'Espagne à voir une part d'elle devenir un état indépendant ! Une inconstance qui annihile toute chance d'avoir un propos pertinent, même si il y a cette volonté intacte de dénoncer les clichés, ainsi que les nombreuses contradictions de chacun. Ce que l'on retrouve pendant que le film joue sur les particularités de chaque régions, par exemple, le film n'est pas sous-titré quand les protagonistes parlent catalans, renforçant notre identification auprès de Rafa/Koldo, des personnes étrangères à la catalogne; ou alors lorsque Koldo est repris lors de son court séjour à séville car il ne tape pas en rythme pendant le numéro d'une danseuse de flamenco !

Bref c'est la même musique que dans le premier et si on est un peu « largué» car en tant que français cela nous est étranger, ça marche malgré tout ! La réalisation de Emilio Martinez Lazaro est moins réussis, car plus fonctionnelle, on abandonne l'atmosphère surréaliste du premier volet et ça se sent, parce que tout repose sur le talent des interprètes, qui apportent ce qu'il faut de vie et de rythme aux scènes qui se succèdent sous nos yeux. C'est ce qui constitue à mes yeux la seconde grosse faiblesse de cette suite, c'est que si l'on adhère pas aux jeux des acteurs/actrices et à la complicité qui les lie, il sera difficile de s'y plonger dedans et ça malgré le talent de Dani Rovira, Karra Elejalde, Carmen Machi et Clara Lago …

Moins frais, mais toujours aussi drole 


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